lundi 23 juin 2014

Bienvenido a la escuela Carmen Vega

Pour ceux qui ne le savent pas, des amis de la famille, Jacques Chenal et sa femme Carmen Vega, ont une école d'espagnol à Cochabamba. Ils proposent entre autre des cours intensifs (4 ou 5 heures par jour), avec logement en famille. Ils travaillent aussi avec des associations pour permettre à ceux qui le souhaite de faire du volontariat.  N'hésitez pas à faire un tour sur le site de leur école, c'est une super idée pour apprendre facilement et rapidement l'espagnol. Pour ceux qui ne souhaite pas découvrir la Bolivie, ils proposent même des cours sur Skype.

Nous quittons donc La Paz en fin de journée pour rejoindre Jacques et Carmen, ainsi que leur deux fils, Mateo et Sergio. Jacques est gentillement venu nous chercher à l'aeroport en compagnie de Carmen et Mateo (qui a bientôt 3 ans et adore voir les avions voler). Nous sommes invités chez eux, et nous pourrons prendre des cours dès le lendemain. En attendant, nous refaisons connaissance avec toute la famille de Carmen qui habite dans la même  maison: Eusebia et José (les grands parents), Juan (le frère de Carmen). Il y a aussi les animaux : 2 chiens, un chat, et une énorme tortue, qui ne sort pas beaucoup en hiver.
Dès le lendemain, les cours commencent. 4h de cours individuels par jour, chaque jour avec un professeur différent. Les progrès sont super rapides. Dès le lendemain, nous commençons également à parler espagnol à la maison, avec beaucoup de difficultés au début, mais nous progressons extrémement rapidement! L'école dispose de son propre livret pédagogique, et nous avons des devoirs à faire tous les soirs. Nous n'avons pas le temps de chômer! La journée est partagée entre la demi journée de cours et une demi journée libre où nous en profitons pour faire nos devoirs et surtout visiter la ville. Nous passons aussi un peu de temps à jouer avec Mateo, et le temps passe très vite.

Nous assistons aussi à la San Juan, une fête importe et nous aurons droit à un long défilé de danses et musiques boliviennes. Super !

Les Boliviens dansent dès le plus jeune âge !

Danse des ''Indigènes'' qui ont crées ces chaussures pour se battre contre les espagnols, pour leur faire croire qu'ils étaient plus nombreux.


Il y a de nombreuses danses différentes
Et de nombreux costumes !


Depuis le Chili, nous sommes toujours en peu malade. Juliette plus que moi, et elle commence à vraiment être fatiguée. Elle décide d'aller voir un médecin. Sauf qu'ici, il n'y a pas de médecin généraliste. Il faut aller à l'hopital. Très gentiment, Juan nous y accompagne. Juliette va aux urgences, car le médecin n'a pas de place avant l'après-midi. Tout se passe très rapidement. Juliette fait des analyses et on la place sous antibios et avec des sels minéraux à prendre dans de l'eau bouillie car elle est déshydratée. Avec les antibios, elle va vite mieux.

En fin de semaine, nous partons avec les autres éléves à Torotoro, un parc naturel situé à 5h de Cochabamba. Au programme : Canyoning, rando, et visite de sites archéologiques. Nous partons donc le vendredi soir avec Daniel (un des profs de l'école) et les autres éléves. Nous sommes 8 et avons un mini bus avec chauffeur. En chemin, nous nous arrétons à Tarara, une jolie petite ville coloniale, afin de dîner : Salchipapas (des frites avec de la saucisse bien grasse et de la sauce cacahuéte). Nous arrivons vers minuit à notre hôtel, le lever est prévu à 6h le lendemain! dur dur!

Le lendemain matin, nous partons avec nos guides dans le parc naturel. Nous pouvons admirer la vue sur le parc depuis un immense mirador, avant de descendre dans les gorges formées par une rivière. Juliette qui se remet doucement et qui est sous antibiotiques remonte le canyon avec le chauffeur. Quant aux autres, nous enfilons un harnais d'escalade et un casque. Et c'est parti pour une journée de folie! 8 descentes en rappel, des sauts dans les cascades, traversées de cours d'eau... le tout dans des conditions de sécurité un peu douteuses, mais bon, on est en Bolivie. Vers 17h30, nous sommes toujours loin d'être arrivés, et le soleil se couche et la température plonge. C'est alors que le guide nous annonce qu'il va falloir se déshabiller et traverser la rivière à la nage. Dur dur! nous sommes exténués et il fait froid! Nous arriverons finalement vers 19h30h à la voiture, après avoir fini la rando de nuit! Au final, nous garderons des courbatures pour les 3 jours suivant! Mais que de souvenirs!

Le matin, encore frais
Arrivés au mirador


Dans le ravin
Juste avant de partir pour le ''canyoning''

L'équipe !


Elsa et Carole

Ludo se prépare

Descente en rappel avec une corde autour d'un arbre


Elsa en plein effort et Dani qui se prépare à aller dans l'eau


Le lendemain, nous passons chercher les guides pour une randonnée dans le parc.

Il y a de très belles formations rocheuses, sur lesquelles apparaissent des peintures rupestres qui datent de plusieurs milliers d'années.

Magnifiques paysages du parc


Un autre


Partie d'un village troglodytes utilisé par les Incas.

Nous visitons également une grotte, très exigüe, et ou il faut ramper. Dur dur avec les courbatures de la veille !

Carole et Juliette avant de rentrer dans la grotte


Il ne faut pas être claustrophobe !


Juliette, un peu essouflée et avec les joues roses !


En fin de journée, nous pouvons admirer des traces de dinosaures qui sont restées imprimées dans la roche. Impressionnant !

Des traces de dinausaures fossilisées
D'autres traces

Encore d'autres, super impressionantes !

Nous rentrons alors à Cochabamba, pour reprendre les cours. Nous garderons un souvenir mémorable de cette excursion!

Pour notre deuxième semaine de cours, il y a moins d'éléves et Jacques et Carmen vont pouvoir se libérer un peu plus. Jacques nous emméne visiter le Christ de Cochabamba avec Mateo, et Carmen nous fait découvrir la Cancha, le plus grand marché d'Amérique du Sud. Génial ! Le jeudi, nous organisons un petit repas français avec toute la famille de Carmen : boeuf bourgignon, crèmes brulées et rochers à la noix de coco. Nous avions prévu large, mais tout le monde englouti notre repas, et il ne reste plus rien. Apparemment, cela a plu !

Devant le Christ avec Mateo

Une place de Cochambamba


Le vendredi, il est déja temps de partir. Mamie Eusebia nous a tricoté des écharpes et un bonnet !  Génial! Quelle gentillesse !Jacques a pu se libérer et nous accompagne à l'aeroport. Direction Santa Cruz !

jeudi 19 juin 2014

Courte escale à La Paz

Départ vers 10h du matin de Putre. Il y a un bus qui relie Arica à La Paz, et il faut le prendre en chemin.

Nous avons reservé le ticket, et heureusement car le bus arrrive avec une heure de retard et est complet.On nous donne les deux dernières places.

Au programme: musique à tue tête et films d'action. Et c'est parti pour 5h de voyage annoncées ! La route se dégrade au fur et à mesure que l'on approche de la frontière. Une fois la frontière passée, il y a des trous partout, et de grandes zones sans macadam.

Nous arrivons sur l'altiplano, et la il y a beaucoup de travaux pour refaire la piste (qui est dans un état catastrophique). Nous arrivons au final à La Paz de nuit et le voyage aura duré en fait plus de 8h.
Le lendemain, nous visitons rapidement la ville. Sur la plaza Murillo, où trône le palais presidentiel, l'horloge indique l'heure à l'envers : les aiguilles tournent vers la gauche ! Nous apprendrons plus tard qu'il s'agit d'une idée saugrenue du gouvernement Chavez : l'horloge inventée dans l'hémisphère nord tourne à droite, elle devrait donc tourner à gauche dans l'hémisphère sud !

Regarder bien l'horloge !

Sur la place Murillo


Église de San Francisco

Nous visitons tout le centre historique dans la journée. La ville est sutout intéressante pour sa position géographique peu commune, à flanc de montagne et à plus de 4000m. Juliette en profite pour faire du shopping, mais c'est inutile d'acheter : le lendemain nous serons à Cochabamba, où il y a l'un des plus gros marchés d'Amérique.

Une rue de la Paz

Une autre vue

Nous nous décidons également à prendre l'avion pour certains trajets en Bolivie. Nous souhaitons en effet prendre des cours d'espagnol pendant 2 semaines à Cochabamba, et nous manquons un peu de temps. Et puis le billet d'avion coûte 35 euros en moyenne, pour 30 minutes de vol. L'alternative est le billet de bus, à 5 euros, mais pour 7 à 10h de trajet. Sans trop hésiter nous prendrons donc l'avion pour aller à Cochabamba, et également pour nous rendre à Santa Cruz, l'étape suivante de notre périple.

mercredi 18 juin 2014

Le parc national de Lauca

Nous passons donc une nuit à Arica, un port important du Chili.

Nous pouvons observer deux bâtiments construits par Eiffel. Nous nous renseignons également pour aller à Putre et ce qu'on peut y faire.





Demain, nous devons partir de très bonne heure. Le bus part à 6h30 d'un lieu un peu éloigné.

Nous passons franchement une nuit horrible. Je suis malade et dois aller aux toilettes toutes les demi-heures. Comment vais-je survivre au voyage en bus ?

Nous nous levons à 6h, avec des grosses cernes pour moi. On prend un taxi et on se dirige vers l'arrêt de bus La Paloma. L'endroit est glauque et une valise eventrée et vide est posée sur un des jeux en bois de la petite place. On s'assied. Cela fait bien 40 minutes que je ne suis pas allée aux toilettes. Record battu des 6 dernières heures !

Malheureusement, mon répis n'est que de courte durée. Aucun buisson, lieu sombre ou isolé, ou encore le grand luxe : des toilettes publiques ne me tendent les bras. J'attends que le bus arrive, que Pierre achète les billets. Je discute avec le chauffeur fort sympa, et ca me change les idées.

On monte à bord. Et on commence à rouler. Il y a des toilettes à bord. Ni papier toilettes, ni eau ne sont à disposition, ce qui demande déjà un niveau élevé d'organisation personnelle. Heureusement, au cours du tour du monde, nous avons pu constater à quel point le papier toilettes est précieux, et nous en avons toujours dans le sac. La gourde fera office de chasse d'eau (toujours partir avec une gourde pleine !).

Après cet exercice de style, je me suis heureusement endormie durant tout le reste du voyage.

Arrivés à Putre, nous allons voir les chambres de La Paloma, auberge conseillée par notre aimable chauffeur. Une chose nous est indispensable : des toilettes dans la chambre. C'est tout neuf et impeccable. Je suis bien malade et j'ai meme un peu de fièvre. Pierre passe aussi par la case toilettes.

Je reste donc allitée toute l'aprèm, alors que Pierre va se promener pour s'acclimater. Nous sommes maintenant à 3500 mètres de hauteur.

Il y a un match de qualification pour les 8e de finale. Le Chili joue. Ambiance de fou dans le restau de l'auberge et je n'ai pas besoin de TV pour suivre le score. Les cris de joie des chiliens me suffisent.

Pierre revient. Je vais un peu mieux. On décide d'aller un peu marcher. On va réserver le tour pour le parc de Lauca pour le lendemain. Quasi toues les agences sont fermées et par chance, la dernière que l'on tente est ouverte ! On sera donc seulement tous les deux.

Le lendemain, je vais un peu mieux, et nous partons donc avec notre guide pour le parc.

Les paysages sont magnifiques. En fait, le parc occupe toute la zone à la frontière avec la Bolivie, et au centre passe la route qui relie La Paz au port d'Arica. Sur cette route, il n'y a que des camions, et en très grand nombre. La route est d'ailleurs complétement défoncée.

Des vigognes, animaux sauvages
D'autres vicuñas


Nous nous arrêtons de temps en temps et le guide nous laisse marcher pour nous éloigner de la route et voir des animaux. Nous pouvons observer des viscaches (une sorte de gros rat qui ressemble à un lapin), des vicuñas, des alpacas, et bien sûr des lamas. Il y a aussi beaucoup d'oiseaux.

C'est l'heure de la sieste pour ce viscache !
Celui-là aussi se la coule douce !


A un poste de contrôle, une boule de poils à piquer un sprint pour nous rejoindre.


Cette femelle Alpaca adorbale voulait casser la croûte. J'ai craquer et lui ai donné un bout de pomme.


Résultat, deux autres Alpacas sont venus !


Deux alpacas et le sommet du volcan en fond

Un alpaca
Je suis devenue une grande fan de ces animaux !


Des alpacas et deux sortes d'oiseaux


Pause devant les volcans jumeaux
Pierre qui observe des vicuñas avec les jumelles et en fond le Parinacota


Et les paysages sont magnifiques, à plus de 4500 mètres d'altitude! Deux immenses volcans dominent le parc : le Parinacota (6 342 m) et son jumeau le Pomerape (6 282 m), connus comme étant les Nevados de Payachatas.

Le Parinacota et le Pomerape, deux volcans jumeaux
Les volcans

A leur pied, un lac où vivent de nombreux oiseaux. Bien sûr, le souffle nous manque à cause de l'altitude et il ne faut pas se presser.


Le Parinacota et le Lago Chungará



Le poste frontière se trouve au bout du lac et est couvert de détritus. Les chauffeurs qui attendent pour passer la frontière jettent leur papiers et bouteilles par la fenêtre. Quelle horreur! Cela contraste avec le reste du parc qui est vraiment protégé et reculé. Au retour, nous nous arrêtons dans une station thermale non loin de Putre. Cela fait du bien de se relaxer dans l'eau chaude après une journée bien remplie !

Bain dans de l'eau thermale au milieu de paysages incroyables

lundi 16 juin 2014

Iquique et Humberstone, la ville minière fantôme

Nous quittons donc San Pedro de Atacama et prenons un premier bus Calama, puis à Calama, nous changeons de bus pour Iquique.
Nous arrivons à Iquique vers 18 heures et nous nous dirigeons vers notre petit hotel, repéré dans le guide.

Le lendemain, nous nous promenons en ville, sur la Plaza Prat, puis le long du paseo Baquedano, avec ses belles demeures des barons du nitrate et qui datent de 1880 a 1903.

La place Prat

La place Prat
Sur la place

Le paseo
Le paseo

Nous arrivons à l’océan Pacifique, où nous pouvons observer phoques et surfeurs.

Le Pacifique

Nous rentrons déjeuner au marché central. Pierre prend une petite paila marina et moi un marescal, qui est en gros une paila marisca froide. Nous nous régalons !


Nous prenons ensuite le bus pour Humberstone, une ville minière abandonnée depuis le début des années 60. Après presque une heure de route, nous y sommes. Il nous faut payer 6000$ d’entrée à deux. Et nous commencons la visite.

Santiago Humberstone

Une charette pour transporter le salpetre

C’est en 1872, alors que la région faisait encore partie du Pérou, que la Guillermo Wendell Nitrate Extraction Company a créé la mine de nitrate de Santa Laura, qui se trouve juste à coté de Humberstone. Cette même année, James Thomas Humberstone créa la Peru Nitrate Company et la mine de La Palma (Humberstone). La mine connait une croissance rapide, et devient une petite ville animée, avec des batiments de style anglais.

Dans la ville


Dans une maison


Durant la Grande Dépression de 1929 et à cause de la création de nitrates de synthèses en Allemagne, le modèle économique s’effondre.

Juju et un wagon


Pierre et sa locomotive

La place centrale


Le terrain de basket

Pratiquement en faillite, la mine est rachetée par COSATAN (Compañía Salitrera de Tarapacá y Antofagasta) en 1934. COSATAN change le nom de La Palma en "Oficina Santiago Humberstone", en l’honneur de son fondateur. L’entreprise a essayé de produire du salpetre naturel compétitif, en modernisant Humberstone, ce qui l’amène à devenir la mine de nitrate la plus prospère en 1940.

Une rue
Une superbe cuisiniere !
Le theatre et Juliette qui fait son show

La mine a été abandonnée en 1960 après le déclin de COSATAN en 1958.

Le garage

Juju et un gros moteur


La cheminee





Dans les année 2000, la Corporación Museo del Salitre, rachéte les sites de Humberstone et Santa Laura. En 2005, Humberstone entre au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.

On a vraiment adoré visiter Humberstone et se retrouver dans les années 60 ! C’est vraiment à ne pas manquer !

Pour prendre le bus pour rentrer à Iquique, il faut aller à gauche, en sortant de la ville. Il faut marcher au moins 200 mètres avant de tomber sur l’arrêt de bus.

- Juliette -